ÉCRIRE UN MOUVEMENT 

​AHIMSA | LES VOYAGEURS réunit une danseuse-comédienne et un danseur — au sein d’une création pluridisciplinaire mêlant danse, texte, image et musique live. Accessible dès 9/10 ans, elle s’adresse à tous les publics et propose une traversée poétique autour de l’empathie. Une version trio avec musique live sera aussi proposée.

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Cette création s’inscrit dans un projet de recherche sur l'empathie intitulé Ahimsa. Ce cycle réunit plusieurs formes artistiques — jeune public, tout terrain et tout public — ainsi que différents dispositifs de partage et d’expérimentation autour de l’écoute, de la bienveillance et de la Communication NonViolente.

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Trois penseurs contemporains accompagnent cette recherche : Roman Krznaric, Marshall Rosenberg et Serge Tisseron. Leurs travaux se rejoignent autour d’une même conviction : l’empathie n’est pas un simple sentiment, mais une compétence à cultiver, capable de transformer nos rapports au monde et aux autres. Chacun d'eux occupe chez moi une place singulière dans la genèse de cette création.

Roman Krznaric. Philosophe connu pour ses travaux sur l'empathie et sur la pensée à long terme, il est aussi le fondateur du premier Musée de l'Empathie. Il développe la notion d’empathie collective, qu'il entend comme moteur de transformation sociale et qui invite à déplacer le regard d’une culture du “moi” vers une culture du “nous”.

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Marshall Rosenberg, docteur en psychologie et fondateur de la Communication NonViolente. Pour moi, l'alternative qu’il propose est un outil à glisser dans nos trousses de premiers secours. À la croisée entre un art de vivre, un art du dialogue et de la relation, dont l'empathie et la bienveillance constituent les fondations, il nous invite à faire un pas de côté pour déjouer la violence et les conflits. Une sorte de danse, un jeu d'aller-retour en mouvement perpétuel que le signe lemniscate peut illustrer et qui est le label officiel de la CNV.

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Serge Tisseron, Docteur en psychologie, il est l'auteur d'un ouvrage récent sur l’empathie à la fois critique et exhaustif. Il y clarifie les mécanismes et ses différentes formes, et y déchiffre les enjeux de son omniprésence dans les discours contemporains qu'ils soient médiatiques ou politiques. 

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Je retiens aussi de leurs travaux qu’ils s’opposent aux discours aujourd’hui répandus selon lesquels nous serions, et en particulier les jeunes, en train de "perdre" notre empathie. Sur ce point, je rejoins l’éclairage d’Olivier Hamant : dans un monde fondé sur la performance, l’attention, le lien et le ralentissement trouvent difficilement leur place — alors même qu’ils sont essentiels pour que l’empathie puisse circuler. 

Ouvrir de tels espaces sera l’enjeu de cette création, autant dans le processus de recherche que dans l’objet final, et plus encore dans la manière de l'adresser au public.

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