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DURAS L'homme
CALENDRIER DE CETTE CRÉATION

ARCHIVES

Les 13, 14 et 15 Octobre 2013 

Festival le Grain de la Voix | Pau (64)​

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LES PETITES FORMES

Appartements | Cafés | Librairies | Bibliothèques | Musées | Universités | Cinémas | Plein air

Les Petites Formes sont des pièces adaptables à tout type d’espace et techniquement autonomes. Les Petites Formes sont des mises en scène de textes contemporains combinant selon les propositions la danse, la vidéo et la musique live. Elles peuvent être déclamées (avec instruments acoustiques), sonorisées (type concerts de musique amplifiée) ou adressées par le biais d’un casque audio.

PARTENAIRES DE CETTE CRÉATION

La Ville de Pau, le Conseil Départemental des Pyrénées Atlantiques, le Conseil Régional de la Nouvelle Aquitaine, le Ministère de la Culture - DRAC Nouvelle Aquitaine.

L'HOMME ASSIS DANS LE COULOIR

DE MARGUERITE DURAS

Petite forme : 1h | Texte | Danse | Spectateurs équipés de casque audio

L’homme assis dans le couloir, publié en 1980, marque un tournant dans l’écriture de Marguerite Duras. La langue plus abrupte que brève, ouvre un espace poétique de rythmes et de sonorités. Au fil de ses livres, cette dimension poétique prendra le dessus sur le récit, tant et si bien que nous pourrions penser que l’histoire n’est plus qu’un prétexte permettant d’écrire. Écrire pas même un livre mais des mots. "Il n’y a d’écrit que l’écrit du poème. Les romans vrais sont des poèmes", disait-elle. Mon attachement profond à son oeuvre tient de cela, de sa dimension poétique, de cette voix si singulière qui surgit à l’instant même où on lit ses textes. De cette musique, pourrait-on dire. Il se pourrait que la danse soit la plus à même de révéler cette dimension, c’est-à-dire qu’elle ait la capacité de distordre le récit, de le neutraliser en quelques sortes. C’est en tout cas, l’expérience que nous vous proposons avec cette création qui chemine entre chorégraphier la danse et chorégraphier la langue. Au plateau, une femme assise sur une chaise. Rien d’autre, si ce n’est les mots sinuant son corps, la traversant pourrait-t-on dire. Aucune autre incarnation que celle de la danse. 

« (...) Un homme, une femme. Un homme assis dans l’ombre d’un couloir, une femme allongée dans un jardin à quelques mètres de lui. On sait quelles niaiseries moralisatrices peut engendrer cette simplicité édénique. Marguerite Duras les esquive toutes à une altitude de sobriété et de rareté où l’oxygène manque pour en dire plus. (...) Pour dire cette simplicité fondamentale, Duras a renoncé aux coquetteries stylistiques qui firent précédemment sa renommée (...) L’écriture y gagne en intensité, tout entière dans ses répétitions, ses hésitations, ses troubles, ses silences, à la hauteur du sujet. L’occasion, encore une fois “d’être saisi d’un doute d’ordre général”. Et s’il est vrai qu’au cinéma, Marguerite Duras désire toujours tourner le désastre du film, alors il faut dire qu’en littérature elle ne cesse pas d’écrire le désastre du livre. » (Gérard Lefort | Libération | 22 mai 1980)

 

 

Mise en scène & Chorégraphie : Thierry Escarmant | Interprète : Fanny Avram | Compositeur & Sonorisateur : Stephan Krieger.

La première de cette création fut présentée en octobre 2013 lors du festival Le Grain de la Voix à Pau.

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